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La cité de Caral, un patrimoine en danger ?


La cité archéologique de Caral, au Pérou, classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco en 2009, est le berceau d'une civilisation vieille de 5000 ans.

La civilisation Caral, se situe d’un point de vue temporel, entre 3000 et 1800 avant J.C.. Il s’agit de la civilisation la plus ancienne d'Amérique, apparue 45 siècles avant la civilisation Inca.

Mais, depuis presque un an aujourd’hui, elle endure, elle aussi des dommages dus à la pandémie de coronavirus. En effet, abandonnée du fait des circonstances par les archéologues pendant le confinement, elle a été envahie par des travailleurs ruraux qui réclament des terres et qui estiment que les terres de la cité leur reviennent de droit.



La cité s’étend sur un périmètre de 66 hectares et est dominée par sept pyramides de pierres, en plein désert, à 182 km au nord de Lima et à une vingtaine de km de la côte Pacifique. Désormais, on peut apercevoir des baraques en parpaings ou en paille sur le site.

Ces baraques appartiennent à des travailleurs ruraux qui se sont installés sur une dizaine d’hectares afin de semer entre autres arbres fruitiers et haricots.  


Ce phénomène a vu le jour pendant la période de confinement du Pérou, qui s’est déroulée entre mars et juin 2020. Il s’agit d’occupations illégales car l’Etat est le propriétaire du site.

Cette occupation illégale inquiète beaucoup les chercheurs et archéologues de la région car cela endommage considérablement les vestiges de la civilisation Caral.

En effet, ils se sentent impuissants et redoutent la dégradation de ce site, symbole de leur histoire et fierté du pays du en partie aux constructions illégales, aux passages de véhicules lourds sur les terrains…



En juillet dernier, les travailleurs ont mené une opération coup de poing avec l'aide d'une imposante pelleteuse, et ont abattu ou endommagé des constructions en terre crue, des tombes occupées par des momies, ainsi que d'anciennes céramiques et des textiles.

Les chercheurs, responsables des fouilles affirment qu’ils ont à faire à des trafiquants de terres, des personnes dangereuses. Les chercheurs sont régulièrement victimes de menaces et certains d’entre eux sont même sous protection policière.

Des discussions ont eu lieu, des procédures juridiques ont été entamé mais rien n’y fait, les familles en question ne veulent pas évacuer le site. Le site a été réouvert au public depuis octobre 2020 mais le site reste très peu fréquenté en raison de la crise sanitaire.



Audrey Desobery, pôle communication

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