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Le Salvador, une lutte contre l'insécurité sans fin ?

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Le Salvador est un pays dangereux. En 2015, 6.670 meurtres avaient eu lieu, soit 104 pour 100.000 habitants. Le pays est le plus meurtrier d’Amérique Centrale, devant le Guatemala ou le Honduras. D'ailleurs, la dernière journée sans homicide à déplorer remonte au 31 juillet 2019. Une journée comme celle-ci est très rare dans le pays. On en compte 8 en 19 ans. Le 13 janvier 2017, le 22 janvier 2015, une autre en 2013 et deux en 2012, ce qui représente une bonne année.


Depuis quelques années, le président Nayib Bukele multiplie les efforts afin de lutter contre l’insécurité. Il avait d'ailleurs lancé en juillet 2019 une initiative appelée «Sécuriser le Salvador». Cela avait fait baisser le taux de criminalité et la journée du 31 juillet 2019 sonnait comme une petite victoire.



Le nombre de morts au Salvador est principalement dû aux violences entre les gangs et notamment entre les fameux MS-13 et leurs rivaux les Barrio 18. Il y aurait plus de 60.000 membres de gangs dans le pays, qui sont impliqués dans le crime organisé et le trafic de drogues.


Mais avec la crise du Covid 19, les gangs tirent profit de l'épidémie qui monopolise l'attention des autorités. Au Salvador, le nombre d'homicides quotidien a explosé en 2020. En réponse à cette nouvelle montée de violence, le président Nayib Bukele a annoncé plusieurs mesures le 26 avril 2020, notamment celle de mélanger les membres des différents gangs dans les prisons afin de limiter leur capacité à planifier leurs actions à l'extérieur. Le président est globalement populaire dans le pays car connu pour sa lutte contre l'insécurité, cependant, il est désapprouvé par certains notamment sur les réseaux sociaux où il a hérité du surnom de "dictateur" à cause de son choix d'opter pour une politique de la force militaire que beaucoup rejettent.



Audrey Desobry, pôle communication

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