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Les Etats-Unis du Mexique, un pays soumis à un niveau élevé de corruption

D’après une enquête réalisée par l’Université nationale autonome parue en 2017, 74% des mexicains n’auraient pas confiance en le processus électoral et mentionnent un manque de transparence dans les résultats officiels.


Le rôle de Porfirio Diaz (fin XIXème - début XXème)

Les gouverneurs tels que Diaz permettent la création d’un lien entre banditisme et pouvoir en participant au réseau d’économie souterraine. Sous couvert d’anéantir le banditisme et l’économie souterraine du pays, Diaz tout d’abord permet à certains membres de cartels d’intégrer le « Cuerpo de Policia Rural ». Les institutions étatiques rétablissant l’ordre commencent donc à être mêlées à la contrebande.



Le rôle des Etats-Unis d’Amérique

Les Etats-Unis d’Amérique seront malgré eux en partie responsable de l’ampleur du phénomène.

En effet, la proximité géographique des deux pays, due à leur frontière commune facilite le transfert de la drogue.


De plus, à la fin du 20ème siècle, la politique américaine s’attaque aux cartels colombiens, en particulier celui de Medellin qui contrôle alors 90 % de l’économie américaine.

En outre, lors de la guerre froide durant laquelle les américains ont fait la guerre aux communistes, les services tels que le FBI (« Federal Bureau of Investigation », « Bureau fédéral d’enquête ») , la DEA (« Drug Enforcement Administration », agence américaine de lutte contre la drogue) et la CIA (« Central Intelligence Agency », « agence centrale de renseignement ») s’opposent. Ce détournement permet alors aux cartels mexicain de se développer. Ils finissent par contrôler toute la filière, en partant de la production jusqu’à la consommation. Par ailleurs, le Mexique, notamment par sa frontière avec les Etats-Unis d’Amérique, constitue l’un des plus grands carrefours des drogues de tout type (héroïne, cocaïne, marijuana, hallucinogènes, méthampétamines).


Une géopolitique à part entière

Au Mexique, les organisations criminelles de la drogue ont su profiter de la libéralisation des échanges ainsi que de la mondialisation puisque leur territoire d’action dépasse les limites de l’Etat mexicain, non seulement en profitant de la tradition de la contrebande mais surtout, ils ont su se greffer au bloc de l’ALENA (l’Accord de libre-échange nord-américain).

Il convient de savoir que chaque parti politique est associé à un clan illégal, par conséquent, le groupe politique au pouvoir, c’est-à-dire le groupe politique contrôlant les « institutions fédérales de répression » tel que la police, favorisera les activités illégales du groupe criminel auquel il est rattaché et à l’inverse réprimer les groupes politico-criminels rivaux.


L’augmentation de la criminalité

Au sein de la ville de Mexico qui compte 17 millions d’habitants, on ressasse 700 bandes organisées spécialisées dans la vente de drogue, le vol de véhicules, ainsi que les attaques à main armée.

Du fait de la proximité et de l’alliance aux partis politiques, le moment des élections correspond souvent à une période de crimes dont l’explication se trouve dans les intérêts des organisations criminelles à voir leur candidat remporter les élections et accéder au pouvoir, leur frayant un chemin pour le contrôle et la participation aux recettes légales et illégales du Mexique.

A titre d’exemple récent, celui du 6 juin 2021 où 95 millions d’électeurs ont été appelés à participer au renouvellement du Parlement. Ce renouvellement est considéré par Pamela Star, professeur à l’Université de Southern California, comme l’enjeu de « l’avenir du Mexique », puisque les citoyens devront choisir entre une politique plus ancienne ou le maintien au pouvoir d ’ Andres Manuel Lopez Obrador ( A M L O ) . Conséquence ? 36 candidats, 91 hommes politiques assassinés et plus de 750 agressions en moins d’un an, c’est-à-dire depuis les débuts de la campagne présidentielle.

Ces assassinats politiques se sont développés du temps du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) déjà entre 1929 et 2000, mais avec la multiplication des partis, le nombre d’opposants et donc de potentielles victimes à augmenter.


« Le pluralisme a nourri des conflits locaux sur lesquels ont prospéré cartels de narcotrafiquants. Le morcellement des cartels en subdivisions est aussi un facteur. Les narcos influent là où le contrôle de l’État est faible. »

Anel Ortiz, politologue à l’université Ibero de Tijuana.


Poids sur l’économie mexicaine

Le Mexique est un pays gravement corrompu. Le chiffre d’affaire des « narcotraficants » mexicains s’élèverait, d’après l’Organisation des Nations Unies (ONU) à 450 milliards de dollars, dont 88 milliards sont rapportés par le trafic de cocaïne. Cet argent attire les politiques ainsi que les juges mais pèse sur l’économie globale du Mexique.


Aurience Perrachon de Francolini, Vice présidente


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